Verre promis, verre du! [PV Matt & June]

June avait remballé ses affaires à la bibliothèque et suivit Matthieu jusqu'à l'Emeraude. Elle se rendit vite compte que c'était le même bar dans lequel elle s'était retrouvée avec Eve le jour de la rentrée. L'ambiance ici était sympa et elle ne l'avait pas remarqué la dernière fois mais le bar était rempli d'élèves de la Sorbonne. Matt n'avait pas menti en parlant de fief des étudiants, elle reconnaissait certaines têtes qu'elle avait déjà croisé dans les couloirs de la Sorbonne.

June commanda un coca et entreprit d'apprendre à mieux connaître Matthieu. Elle se souvint qu'elle avait croisé le jeune homme dans les couloirs des bureaux du Louvre. C'était le tremplin parfait:

- Tchin, dit-elle en levant son verre. Alors, toi aussi tu connais quelqu'un qui travaille au Louvre? Ou alors tu y travailles après les cours?

June était une personne curieuse et elle voulait absolument tout savoir.

Matt avait donc décidé d'amener June à l’émeraude, c’était LE bar pour les étudiants de la Sorbonne. Matt y avait passé énormément de temps avant la maladie de sa mère qui l'a enfermé. Bref, maintenant qu'il semble reprendre un peu de vie sociale, c’était l'occasion d'y revenir un peu plus souvent. A leur arrivé, June commanda un Coca, tandis que Matt prit une limonade. Il est vrais qu'il aurait bien pris une petite bière mais il ne voulait pas paraître pour un pochtron auprès de June et puis bon après il doit prendre le volant.

Ils prirent place a une table pour deux, une fois leurs boissons arrivés ils trinquèrent avec leurs verre. Après cela June enchaîna sur une question, le Louvre. Elle voulait savoir pourquoi Matt était la bas l'autres soir. Matt adressa un sourire.

- Non non j'y travaille pas... J'aimerai bien cela dit ! Non je prend des cours particulier la bas avec un employé, Malcolm un écossais. Et toi qui faisais tu la bas ? Tu y travailles ?

Matt n'avait jamais parlé a personne qu'il voyait un prof particulier pour l'aider dans ses cours. Il n'y avait que sa famille qui était au courant, grande première pour Matt de révéler ce genre de chose.

June avait fait la connaissance du dénommé Malcolm la semaine dernière, c'était quelqu'un de sympathique. La jeune fille sentit que d'avouer avoir besoin de cours de soutien était un sujet sensible pour le jeune homme.

- Malcolm! Je l'ai rencontré la semaine dernière! Il doit avoir tellement de connaissances à partager!

June aurait voulut éviter de parler du poste de sa mère, seulement, si Matt était amené à souvent se rendre au Louvre, il finirait fatalement par découvrir ce que la jeune femme tendait de cacher.

- Je n'y travaille pas, non. Ma mère, elle, oui. Elle est... La nouvelle conservatrice...

Même lorsqu'elle vivait à Lyon, elle n'était pas très à l'aise avec les postes haut-placés qu'occupait sa mère. Non pas qu'elle avait honte, bien au contraire, simplement, elle savait que cela lui ouvrirait des portes qui resteraient sans aucun doute fermées pour une personne lambda.

- C'est pour ça que j'étais au Louvre la dernière fois, dit-elle en esquissant un petit sourire.

June connaissait l’écossais. Elle l'avait rencontré le soir de leur rencontre au musée du Louvres, décidément Paris était vraiment une petite ville. Elle avoua qu'il devait avoir beaucoup de connaissances a faire partager, ce qui était le cas en effet, il connaissait beaucoup plus de choses sur l'histoire que tous les profs de la Sorbonne réunis.

- En effet... C'est un homme brillant et super cool !

June enchaîna sur le métier de sa mère, c’était donc elle la nouvelle conservatrice de ce musée, Matt en avait rapidement entendu parler, sacré poste, beaucoup de responsabilité. Matt semblait impressionné.

- Waou... Sacré poste ! Je comprend pourquoi tu as choisis cette voie la alors ! C'est dans les gênes ! Dit-il avec le sourire. Moi même pas en rêves je suis les traces de mon père !

Son père était l'une des plus grosses fortunes française voir même mondiale, son entreprise était tellement gigantesque qu'elle touchait a tout, que ça soit produit pharmaceutique au voiture, pour dire a quel point la fortune des Lacroix était conséquente.

- Et sinon tu étais ou avant Paris ?

June se mit à sourire en entendant parler Matt des gènes. C’était sur, elle avait reçut le gène de l’Histoire, avec un grand H à la naissance. La fin de la phrase de Matt semblait teintée d’amertume. Il avait piqué la curiosité de la jeune femme:

- Il fait quoi ton père pour que tu ne veuilles à ce point pas suivre ses traces? Tueur en série? Dealer de drogue? plaisanta June.

L’humour, était toujours le meilleur moyen pour June de répondre quand elle ne savait pas quoi dire. Et ça lui réussissait en général plutôt bien. Cependant, avec Matt et son talent inné pour la communication… Elle avait comme un doute. La jeune femme sirota son coca tout en observant le jeune Matthieu.

Avant Paris? Avant Paris… June avait-elle seulement existé? Oui bien évidemment, mais c’était comme si elle revivait depuis sont retour sur Paris.

- J’ai passé les dix dernières années à Lyon avec ma mère. C’était bien, mais Paris c‘est tellement mieux… Je crois que je suis une vraie parisienne! Je ne supporte pas de vivre loin de la capitale....

Matt avait piqué la curiosité de la jeune femme, par rapport a son père. Un sujet que le jeune homme n'aimait pas forcément aborder, pourtant il n'y avait pas de quoi avoir honte, bien au contraire, beaucoup de personnes le crieraient sur tous les toits mais pas lui. Matt sourit a la phrase de June, sur ses suppositions, dealer de drogues ou encore tueur en série.

- J'aurai préféré ! Non j'deconne ! Il est chef d'entreprise, Lacroix Industrie tu dois peut être connaitre ? Monsieur passe souvent a la télé, mange souvent avec le président, enfin bref... Je suis fils de riche ! Dit-il sous un ton sarcastique.

Beaucoup de ses anciens amis l’étaient par le fait que son père était l'une des plus grande fortune de France, la plupart était issu de la bourgeoisie. C'est lorsque sa mère fut atteinte de sa maladie qu'il comprit qu'il n'avait pas réellement d'ami sur qui compter, ils étaient tous la que pur son argent, suite a cela l est devenu ce qu'il est aujourd'hui, une personne solitaire. Voilà pourquoi il n'aimait pas aborder le sujet sur sa famille riche.

Bref, la jeune femme répondit a sa question, elle venait donc de Lyon. Matt connaissait vaguement, il y était déjà allez a plusieurs reprises. June avoua qu'elle préféra Paris a Lyon, elle se sentait plus parisienne, bizarre généralement c’était le contraire.

- Je vois, c'est assez original, moi personnellement je ne me sent pas plus parisien que ça. Pourtant j'y suis depuis toujours, mais a la fin de mes études c'est sur je quitte cette ville, peut être pour l’étranger.

Lacroix Industrie? Lacroix Industrie… Ça ne disait pas grand chose à June. Enfin, elle avait sûrement du en entendre parler aux infos, mais elle s'intéressait tellement peu à l’économie française… C’était peut-être un tort mais elle était bien trop occupée à apprendre du passée.

- Oh moi les grands noms de l’économie… C’est pas mon truc… Ah mais je comprends mieux pourquoi Eve te traitait de petit fils riche à papa…

June se rendit compte que sa réflexion n’était pas des plus sympathiques, c’est pourquoi elle tenta de se rattraper:

- Pour l’excuser, il faut dire que c’est l’image que tu véhicules… Mais une fois qu’on discute avec toi… C’est plutôt l’inverse!

Et hop, une belle pirouette de la part de June Castel, une vrai pro de la gymnastique! Elle voyait déjà les juges lui attribuer des 10 et les applaudissements du public.

*Merci, merci…*

Hum, on se perd par ici. La conversation s’orienta sur Paris et la volonté pour Matt de quitter la capitale pour, pourquoi pas, l’étranger. June, elle avait trop de choses à régler avec son passé à Paris pour envisager de quitter la capitale, pour le moment en tout cas.

- Tu voudrais partir où à l’étranger?

June avoua ne pas connaitre l'entreprise que dirigea son père, une bonne nouvelle pour Matt, au moins elle n'aura pas un jugement faussé du jeune homme. Beaucoup de gens a tendance a changer de comportement lorsqu'il avoue être le père du gérant de Lacroix industrie. EN effet c'est pas tous les jours que l'on croise l'une de plus grosse fortune française. Bref, il sourit à la réplique de la blonde, sur le surnom que lui donnait Eve, petit fils de riche a papa, ça lui collait plutôt bien.

- Je te rassure moi non plus l’économie c'est pas mon truc, même si mon père tente tant bien que mal de m'imbriquer dedans ! Ah c'est mon petit surnom ? Il sourit. Pas mal ! Mais c'est clairement mérité, il est vrais que ces derniers temps je suis pas vraiment un exemple de savoir vivre en communauté !

Après cela, discussion revint sur le sujet de partir à l’étranger. Oui Matt voulait voyager, être ailleurs, la ou le nom de Lacroix ne serait pas un "handicap", handicap dans le sens de la sociabilité, il est clair que d'avoir un père comme le sien ouvre de nombreuses portes mais pour se faire des amis c'est assez compliqué, ou alors il faut être ami avec la haute société, des gens sans intérêt pour le jeune Lacroix.

- Aucune idée, j'ai pas de pays en tête, le simple fait de voyager pourrait me suffire. A chaque vacance j'essai de partir à l’étranger, y'a qu'en dehors de la France ou je me sens bien, ou je peux être moi même ! Sans avoir de personne qui s’intéresse a l'argent de ma famille ! Matt reprit une gorgée de sa boisson. Et toi du coup tu comptes rester sur Paris ? Reprendre le flambeau au Louvres ? Dit-il avec un ton amusé.

June écoutait parler Matt et elle se rendit compte à quel point il semblait seul. Elle ne s’était jamais trop rendu compte à quel point l’argent pouvait gâcher des vies. Il en était arrivé au point de vouloir quitter la France pour un pays où personne ne pouvait ne serait-ce que connaître son nom et ainsi l’associer à celui de son père. June se demandait vraiment comment il était possible de vivre à ce point en conflit avec sa famille. Bien sur tout n’était pas toujours tout rose entre sa mère et elle, mais elle aurait bien du mal à vivre une relation aussi compliqué que ça.

La dernière question de Matt fit beaucoup rire la jeune femme: Reprendre les rennes du Louvre. C’était une bien bonne question cependant June ne voyait jamais plus loin que l’année à venir. Pour une raison qui lui échappait encore, elle savait que de prévoir aussi loin n’était pas fait pour elle.

- Oh la! Je ne me projette pas aussi loin dans le temps, commença June. Je vais d’abord me laisser le temps de terminer ces études, ce qui devrait déjà me prendre cinq à sept bonnes années. Et j’aurais tout le loisir de savoir ce que je ferais par la suite…

Le téléphone de June se mit à sonner dans son sac, c’était sa mère. La jeune femme s’excusa auprès de Matt et répondit:

- Oui Maman?
- June! Je t’ai envoyé quatre messages!
- Quatre? Mais pourquoi?
- Il faut que tu passes au bureau, j’ai oublié de prendre mes clés et il faut que je passe me changer. J’ai un cocktail de prévu ce soir avec…
- Maman! Je peux pas là…
- Tu n’as pas cours, tu me l’as dit. Alors fais un effort s’il te plaît.
- Okay…
- Merci, je t’attends.

June raccrocha et lâcha un soupir.

- Je dois passer au Louvre pour déposer mes clés, ma mère a oublié les siennes...

Matt sourit a la réponse de la jeune femme. Elle ne se projetait pas aussi loin dans le futur. Matt aussi cela dit, mais en tout cas il était sûr d'une chose, quoi qu'il arrive son avenir est assuré, a la vue de la fortune de sa famille. Même Matt lui même est "pété de thune", sa mère lui laisse toujours un petit quelques choses chaque mois pour qu'il puisse faire des activités et autres. Bon par petit quelques choses, il faut voir quelques milliers d'euros...

- C'est sûr on a encore le temps ! On a pas pris le branche la plus courte et la plus difficile !

Alors qu'il allait enchaîné sur une autre question, il fut coupé par le portable de la jeune femme qui sonna. Apparemment c’était sa mère. Matt en attendant se contenta se siroter son verre. Apparemment leur petit rendez-vous va couper court. Après qu'elle ait décroché son téléphone avec un air dépité. Elle avoua qu'elle doit aller voir sa mère au musée pour lui amener les clefs.

- Ah... Je vois pas de soucis ! Je peux t'accompagner si tu veux ? Je dois amener un truc a Malcolm, j’étais censé lui amener demain mais bon comme ça, ça sera fait ! Ça te va ? J'ai ma voiture pas très loin !